Une petite histoire qui m'est arrivée en prenant le train de Krakow (Pologne, NDR) à Olomouc (République tchèque). Trajet fait pour la bonne cause, i.e. ma très chère Lena.
Chapitre 1 : Krakow
Le jeudi soir, un jour avant le départ, je passe à la PKP (=SNCF avec un service d'un aussi bon niveau...), guichet international de la gare principale de Krakow. M'étant renseigné sur le Net à propos des horaires et numéros de trains, j'arrive avec mon papier, comme ça tout est facilité. Oui mais, manque de bol, la guichetière me dit d'un ton très aimable que le numéro de mon train n'existe pas et qu'il faut que j'aille voir le bureau des renseignements ("Informacje" pour les intimes). J'obéis donc bien gentiment et extorque l'information à l'employé qui ne parle l'anglais que comme ça (petit signe qui montrent 1 petit centimètre entre le pouce et l'index, ça veut tout dire, surtout hors du contexte... pas d'idées déplacées SVP). Je reviens triomphant au guichet en lui disant que c'est bien le bon numéro. Alors, elle cherche dans son bottin des horaires de train et fait appel à sa collègue qui m'explique qu'il s'agit d'un train couchettes russe circulant entre Moscou et Prague. Et que la PKP ne vend pas de billets pour ce train-là. Par contre, je peux tenter de monter dedans et d'acheter mon billet auprès du contrôleur. Dobrze ! Fine ! Gut ! Bien !
Chapitre 2 : Katowice, la gare
Je décide de faire comme on me l'a conseillé. Le vendredi, j'arrive à Katowice où j'ai ma correspondance (1 heure). Je retente auprès de la PKP ma tentative d'achat de billets. Tentative plus chanceuse cette fois, car la guichetière me vend un billet, mais pas de réservation, il faut aller l'acheter auprès du "Konduktor". On s'approche du but. Le train devait arriver à 22h20 et repartir à 22h40, mais il n'est arrivé qu'à 23h... et pas sur le quai annoncé... Je monte dans le train...
Chapitre 3 : Katowice, le train
Et en redescends 1 minute plus tard, après avoir rapidement "discuté" avec la contrôleuse de la rame, qui m'a dit d'aller voir ailleurs si elle y était. Toujours bien gentil, et surtout bien décidé à trouver une place dans le train et une personne qui comprenne la situation, et d'autant plus motivé par les 4 heures d'attentes avant le prochain train, je vais de wagon en wagon essuyer refus sur refus de la part des contrôleurs (/ses). Chacun son refus d'ailleurs : le hochement de tête négatif, le "nie, nie", le je t'ouvre pas la porte, le la porte est bloquée par la glace, le "il fait aller voir le wagon polonais du train" (késako ?), et j'en passe et des meilleurs. Arrivé à la fin du train, je remonte en courant vers les voitures de têtes pour épuiser mes dernières chances : 2 wagons. Le premier ne se démarque pas des autres. Au second, la contrôleuse, enlève du cambouis de ses mains pour regarder mon billet et j'arrive à lui faire comprendre ce que je veux. Elle m'emmène dans son compartiment et sort son livre : "c'est 10 euros". "Cool, mais je n'ai que des Zlotys..." "C'est 10 EUROS". "OK et payer en couronnes tchèques, c'est possible ?" "Maybe", sur ce, elle me mène au compartiment, j'y sors mon argent, un billet de 200 couronnes. Là, elle me dit "240 couronnes". Je regarde dans mes pièces, j'ai 45 couronnes. Je suis sauvé, d'autant plus, que le taux de change voudrait que je paie dans les 260-280 couronnes...
Epilogue
Le train part peu de temps après le paiement, il m'aura fallu dans les 10 minutes pour trouver un endroit où il a été possible de payer sa place... Le train est tout confort, le contrôleur vient me prévenir de l'arrêt prochain du train à Olomouc, et vient me chercher une fois en gare pour me faire descendre du train.
Pour l'anecdote, je présente ma carte d'identité aux douaniers qui cherchent où est mon visa, avant de me demander si je ne serais pas monté à Katowice.
Le voyage retour est marqué par un retard de 35 minutes pour une correspondance de 30 minutes... La ponctualité polonaise ne s'applique pas à tout.
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