Wroclawska 47A/8, Krakow, Poland

22 juin 2006

Pologne-France : 16-8... c'est du foot pas du ping-pong

Que se passe-t-il quand un groupe de 4 français s'échauffent au foot sur une moitié de terrain public et que sur l'autre moitié, un groupe de 5 polonais jouent tranquille ?

La réponse est simple : les Polonais invitent les Français à jouer contre eux, en tout bien, tout honneur. Selon les règles de l'amitié sportive des nations (bon, je vais arrêter de dire des bêtises, car les commentaires qu'on entend parfois dans les bars où sont retransmis les matchs du Mondial 2006, ne sont pas toujours à l'honneur des supporters).

Bref une heure et demi plus tard, les Français sont épuisés, sauf un qui n'a pas trop courru, un a joué pieds nus car ses chaussures ont les semelles décollées, un a assuré en mettant presque tous les buts, et un autre a du mal au niveau physique (mal à la cheville, crampe au mollet 3 fois dans le match), c'est moi (sans parler de la performance technique en accord avec le fait que la dernière fois que j'ai touché un ballon, c'était en 3e)... On a aussi pris essentiellement des buts tirés à 5 m (sur un terrain de 20 m de long...). De leur côté, les Polonais sont aussi fatigués, sont supérieurs numériquement et surtout ont une meilleure qualité de jeu : victoire méritée.

Cette petite anecdote pour parler de la performance polonaise au Mondial : inconstante. A savoir qu'ils prennent un but mémorable face à la Colombie en match de préparation. Le goal Colombien met un but en dégageant, le gardien polonais est lobbé par un rebond... La vidéo est dispo sur internet.
Pour le reste, défaite méritée contre une petite équipe, l'équateur, à cause de fautes de marquages et de manque de coordination dans l'attaque. Et j'allai oublier le manque de bol, car sur les 3 tirs polonais, 3 ont frappé soit la barre, soit les poteaux. Toujours est-il que voir le match dans un foyer étudiant avec des polonais portant les couleurs de la Pologne, et scandant "Polska, Polska !" dès que les joueurs polonais se retrouvent en situation d'attaque, c'est sympa. C'est encore plus drôle quand on observe les mines après ce 0-2, dans les boîtes de nuit.
D'ailleurs, mon voisin du dessous, qui avait déjà pavoisé son balcon des drapeaux polonais et du Vatican lors de la visite du Pape, a retiré le lendemain son drapeau polonais spécial Mondial... Va savoir pourquoi.
Sur le match contre l'Allemagne, qui était LE match (rivalités avec le voisin germanique oblige), l'équipe polonaise méritait le nul, bon jeu durant tout le match. Mais encore, la faute à pas de chance a joué contre eux : 1-0 à la 91e minute... Le lendemain, mon chef m'a dit qu'il changeait de nationalité pour devenir Brésilien, avec ça au moins pas de surprise ! Du coup, je suis pour l'Argentine, histoire de l'emmerder.
Et enfin, victoire contre le Costa Rica 2-1, mais je n'ai pas vu le match.

Bien entendu, nous tairons la performance française, il suffit de lire la presse française... Cependant comme les français sabrent bien les Polonais sur le foot, on prend des retours de batons bien sympa aussi : c'est de bonne guerre.

Voilà, et vive le sport (ou vive l'amour comme dirait l'autre) !

21 juin 2006

Flashback à Malbork

Juste un petit billet pour revenir sur ma visite de Malbork où je suis passé quelques heures en revenant de Gdansk en février dernier.

Malbork tient sa place dans l'histoire et le patrimoine polonais non pas à cause de ses barres d'immeubles grises et maussades dûes à la reconstruction post seconde guerre mondiale de ce que les armées russes avaient détruit en passant pour aller à Berlin.

Mais à cause de ce qui se trouve ou milieu de ces HLM : le château des chevaliers teutoniques. De 1309 à 1457, l'Ordre Teutonique fait de Malbork (Marienburg auf deutsch) sa capitale et agrandit le chateau (durée des travaux : ... la bagatelle de 230 ans) qui passe de un château à 3 châteaux imbriqués les uns dans les autres. Et construits en brique. Les guerres et le manque d'entretien lui ont porté un rude coup, car aujourd'hui, il ne reste que la moitié de ce qui existait. Cependant, le château actuel est grand comme le Louvre en terme de superficie au sol (au jugé). Ce qui signifie qu'il était grand comme le Louvre et les Tuileries... Un petit mini-studio pour étudiant en somme ;-)

Bref, j'ai passé 3h à visiter le château, pour partie pendant une belle chute de neige, histoire de donner (non pas du piquant mais) du coeur à l'ouvrage (fortifié). Photos à voir pour se donner une idée de la beauté des lieux.

20 juin 2006

Istanbul - en résumé

Pour ceux d'entre vous qui seraient un peu feignant et qui rechigneraient à lire les Istanbul J1-2-3-4, et histoire de boucler la boucle sur Istanbul (je n'ai jamais écrit le J5 car il s'agit de mes courses dans le Grand Bazar fermé, et la rencontre d'un ami polonais dans l'aéroport et son récit de son séjour à l'hôtel lors d'un voyage d'affaires à Popolsku, village de vacances pour polonais...), ci-après un petit résumé de mes impressions par rapport à cette ville et à mon voyage.

La ville est très intéressante à plus d'un titre :
  • culturel : ses mosquées, ses lieux historiques archi-connus à travers le monde mais qui ne demandent qu'à être vu (Sainte Sophie...), après il revient à chacun de se faire sa propre opinion. Mais ce que j'en retiendrai est que l'Histoire avec son grand H, est passée par là, et qu'elle a laissée à Istanbul la richesse d'un mélange entre Orient et Occident, entre monde musulman et monde chrétien.
  • humain : même avec environ 20 millions d'habitants (d'après mes souvenirs), j'ai eu l'impression que chacun se connaissait comme dans un petit village... sauf les étrangers. Avec un sens de la convivialité très méditerranéen.
J'y ai aussi fait des rencontres très intéressantes à l'auberge de jeunesse, comme d'hab dirais-je, sauf que cette fois-ci, j'ai pris plaisir à rester assis dans l'hôtel pour y discuter et ne pas sortir pour voir autre chose que les 4 murs blancs de la salle commune... En même temps, une salle commune comparée au confort d'un salon à la turque...
  • maritime : le détroit et la mer, quel bonheur.
Pour le reste, je dirai que les turcs ont espoir en l'avenir et qu'ils bénéficient d'un pays à l'économie dynamique. Ils sont très fiers de leur pays et de leur histoire (surtout de la période Ataturk). Mais, malgré des institutions laïques, le pays reste en proie au problème du port du voile dans la sphère publique et politique.
Par ailleurs, on décrit les turcs comme agressifs. Je dirai plutot qu'ils ont un tempérament sanguin et des réactions vives qui sont assimilées à de l'agressivité. Cependant, le foot turc me donnera tort car c'est la seule fois où j'ai vu un joueur faire une planchette japonaise pour tacler son adversaire...

Comme d'hab, j'ai ramené de mon voyage (très fatiguant) moult anecdotes, dont j'en ai déjà oublié les 3/4 (certaines sont écrites dans les épisodes 1-2-3-4), mais aussi des photos que je vous invite à regarder via le lien permanent "my photos".

On pourrait encore en écrire car il y a matière à le faire, mais je me vais me contenter de vous inviter à découvrir Istanbul et son ambiance.