Impressionné comme un touriste / Blazé comme un habitant
Les gens qui viennent en voyage du côté de chez moi (ils ne sont pas nombreux) me donnent a réfléchir sur ce qui m'entoure. Ce qui est nouveau pour eux, n'est pour moi qu'une banalité... L'habitude rend les choses communes et normales à l'habitant tandis qu'elles prennent un caractère extraordinaire pour le touriste de passage. Même si j'ai eu droit à cette double expérience à Cracovie, je ne me souviens plus vraiment de mes impressions (à part la Saint Sylvestre). Mes invités sont donc une opportunité de confronter ces deux vues.
Après le passage de Renaud en juillet, je m'étais dit qu'il fallait que je consigne ses remarques et y donne réponse. Les vacances sont passées par là... Affaire sans suite.
Aujourd'hui, Papa est de passage pour la semaine (une grande nouvelle quand on sait à quel point il est difficile de le faire sortir de ses frontières). Et je reprends donc cette idée.
Qu'est ce qui l'étonne : l'odeur. En effet, loin de sentir les égouts ou les ordures, Cracovie a une petite odeur particulière : cette ville sent le charbon. Une grande partie de la ville est chauffée au charbon (même si un grand nombre de bâtiments utilise le gaz de ville). Cela donne une odeur particulière, et aussi explique le noir de beaucoup d'immeubles.
Il y a un autre élément important : cela rappelle à Papa son enfance à Trappes quand il habitait à côté du dépôt des locomotives.
Les petits métiers, et surtout le commerce. Cracovie est plein de personnes vendant, au milieu de la rue, de tout et n'importe quoi pour vivre. Ca passe par le precel (pain-bretzel), le fromage fumé des montagnes, par bien d'autres choses.
Les commerces n'ont pas forcément pignon sur rue, par conséquent, il arrive fréquemment qu'il faille entrer dans une cours pour atteindre un magasin. Et le bouche à oreille joue un rôle considérable dans la connaissance de ces magasins que l'on trouve au bout d'un couloir. Par exemple, je suis passé 6 mois devant un passage sans jamais savoir qu'au bout, il y avait un magasin de matériel de montagne, avant qu'on me l'indique... Les magasins ont, à ce moment-là, à leur disposition une clientèle relativement fidèle qui connaît le lieu et peut le conseiller.
Les prix ne sont pas affichés en vitrine.
On se demande de quoi vivent certains commerces, comme le gars qui tient ses toi-toi (les Wawa), et doit faire une bonne journée s'il a plus de 2 clients.
La beauté et le nombre des églises. Cf. mon post sur le sentiment religieux en Pologne. Jean-Paul II est un peu partout dans les vitrines des magasins dans le centre-ville. Et il est fréquent de voir pendre en dessous du rétro une croix ou de voir une icone sur le tableau de bord des bus. Un des chauffeurs de bus que je prends plus ou moins régulièrement met des chants religieux diffusés par la radio, le matin à 8H00... ambiance.
Les classes sociales : les vieux, la classe moyenne, les très riches (rares qui le montrent bien), les jeunes.
La différence d'ambiance entre Kazimierz (le quartier juif) et le reste de la ville.
Le respect mutuel (tout relatif quand même) les automobilistes et les piétons, et entre les gens plus généralement. Il faut admettre que les automobilistes et les piétons ont une attitude relativement intelligente : on s'insère quand cela ne prête pas trop à conséquence vis-à-vis du reste de la circulation que ce soit pour les piétons que pour les automobilistes. Un sens qui serait perdu en région parisienne ou c'est du chacun pour sa gueule ?
Les ambulances. Les sirènes font un boucan d'enfer et s'entendent de loin. Ce qui est impressionnant est d'être en voiture, lorsqu'une ambulance passe : les automobilistes ralentissent pour savoir de quel côté vient l'ambulance, et ensuite lorsqu'elle est localisée, tout le monde s'écarte pour laisser le champ libre au véhicule prioritaire.
Pour finir pour aujourd'hui : la Pologne (Cracovie en tout cas) rappelle à Papa, la France des années 1955-60. A moi... rien, j'y vis et c'est déjà ça, France des années 1955-60 transposée en Pologne ou pas.
Après le passage de Renaud en juillet, je m'étais dit qu'il fallait que je consigne ses remarques et y donne réponse. Les vacances sont passées par là... Affaire sans suite.
Aujourd'hui, Papa est de passage pour la semaine (une grande nouvelle quand on sait à quel point il est difficile de le faire sortir de ses frontières). Et je reprends donc cette idée.
Qu'est ce qui l'étonne : l'odeur. En effet, loin de sentir les égouts ou les ordures, Cracovie a une petite odeur particulière : cette ville sent le charbon. Une grande partie de la ville est chauffée au charbon (même si un grand nombre de bâtiments utilise le gaz de ville). Cela donne une odeur particulière, et aussi explique le noir de beaucoup d'immeubles.
Il y a un autre élément important : cela rappelle à Papa son enfance à Trappes quand il habitait à côté du dépôt des locomotives.
Les petits métiers, et surtout le commerce. Cracovie est plein de personnes vendant, au milieu de la rue, de tout et n'importe quoi pour vivre. Ca passe par le precel (pain-bretzel), le fromage fumé des montagnes, par bien d'autres choses.
Les commerces n'ont pas forcément pignon sur rue, par conséquent, il arrive fréquemment qu'il faille entrer dans une cours pour atteindre un magasin. Et le bouche à oreille joue un rôle considérable dans la connaissance de ces magasins que l'on trouve au bout d'un couloir. Par exemple, je suis passé 6 mois devant un passage sans jamais savoir qu'au bout, il y avait un magasin de matériel de montagne, avant qu'on me l'indique... Les magasins ont, à ce moment-là, à leur disposition une clientèle relativement fidèle qui connaît le lieu et peut le conseiller.
Les prix ne sont pas affichés en vitrine.
On se demande de quoi vivent certains commerces, comme le gars qui tient ses toi-toi (les Wawa), et doit faire une bonne journée s'il a plus de 2 clients.
La beauté et le nombre des églises. Cf. mon post sur le sentiment religieux en Pologne. Jean-Paul II est un peu partout dans les vitrines des magasins dans le centre-ville. Et il est fréquent de voir pendre en dessous du rétro une croix ou de voir une icone sur le tableau de bord des bus. Un des chauffeurs de bus que je prends plus ou moins régulièrement met des chants religieux diffusés par la radio, le matin à 8H00... ambiance.
Les classes sociales : les vieux, la classe moyenne, les très riches (rares qui le montrent bien), les jeunes.
La différence d'ambiance entre Kazimierz (le quartier juif) et le reste de la ville.
Le respect mutuel (tout relatif quand même) les automobilistes et les piétons, et entre les gens plus généralement. Il faut admettre que les automobilistes et les piétons ont une attitude relativement intelligente : on s'insère quand cela ne prête pas trop à conséquence vis-à-vis du reste de la circulation que ce soit pour les piétons que pour les automobilistes. Un sens qui serait perdu en région parisienne ou c'est du chacun pour sa gueule ?
Les ambulances. Les sirènes font un boucan d'enfer et s'entendent de loin. Ce qui est impressionnant est d'être en voiture, lorsqu'une ambulance passe : les automobilistes ralentissent pour savoir de quel côté vient l'ambulance, et ensuite lorsqu'elle est localisée, tout le monde s'écarte pour laisser le champ libre au véhicule prioritaire.
Pour finir pour aujourd'hui : la Pologne (Cracovie en tout cas) rappelle à Papa, la France des années 1955-60. A moi... rien, j'y vis et c'est déjà ça, France des années 1955-60 transposée en Pologne ou pas.
2 Comments:
Cela confirme cette même idée que j'avais eu en Amérique du Sud, puis aussi en Pologne et dans les pays "pauvres" en général que j'ai pu visiter. La sensation de se retrouer dans son pays 30 à 50 ans en arrière (i.e. le retard sur le développement économique entre pays pauvres et pays riches).
Sûrement encore plus flagrant en Pologne car plus de point commun, étant un pays d'Europe, et aussi quand on a vécu cette France d'y a 50 ans
By Renaud Delaplace, at 13 novembre, 2006 14:12
en France aussi on s'écarte pour laisser passer l'ambulance ^^
By Anonyme, at 28 juillet, 2008 20:45
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