1er novembre en Pologne - 1 (Auschwitz)
Pour le premier novembre, nous sommes parti avec Papa et un ami français François dans un cimetière géant. A savoir Auschwitz... Lieu de circonstance si on peut dire ça comme ça.
Bref, durant cette journée durant laquelle pluie, soleil et vent glacial ont eu tour à tour leur place, nous avons visité les 2 camps.
Auschwitz I : petit et aménagé en musée où se déroulaient les expérimentations des chambres à gaz.
Auschwitz II - Birkenau : le camp de concentration à proprement parler, celui qui est le plus connu et dont la fameuse porte de la mort marque l'entrée (elle est d'ailleurs plus petite que l'on peut se l'imaginer dans les films).
Pour moi, il s'agissait de la seconde visite de Birkenau et la première du camp I. Donc les impressions et les émotions ont été moins fortes que lors de la première fois il y a presque deux ans, même si ça ne m'a pas empêché de serrer les mâchoires pendant la visite. Pour Papa, l'effet a été plus marqué. L'ampleur du massacre ou mass murder impressionne, ainsi que l'organisation minutieuse que cela révèle. Comme dit Papa, "aucun doute, ils savaient ce qu'ils faisaient".
Et tant qu'on n'a pas visité, on ne s'imagine pas pleinement ce à quoi les images que l'on voit dans les films renvoient. Lors de notre visite, nous avons croisé beaucoup de groupes d'Israéliens qui faisaient leur pèlerinage sur les lieux de la Shoah.
Plusieurs choses sont à noter en plus de ces quelques impressions, ce que l'on visite dans le camp II sont des baraques, coquilles vides qui abritaient des centaines de malheureux. Il ne reste plus grand chose des crématoires et des chambres à gaz. Peu de photos sont exposées, si tant est qu'il en existe encore beaucoup. On ne peut donc que faire fonctionner ses méninges, et s'imaginer ce qu'était le camp en fonctionnement, en hiver, dans la boue et la neige, sous le vent, avec ses cortèges de trains, ses barbelés, ses SS, les kapos qui relayaient la terreur ou au contraire qui jouaient un rôle protecteur, la promiscuité, la fatigue des travaux forcés, la maladie et la mort omniprésente par l'odeur des fumées des fours crématoires.
Le camp I est quant à lui, aménagé comme un musée. Il rassemble plus de documents et d'objets. Ainsi pêle-mêle, sont entassés prothèses, cheveux, chaussures, valises... et boîtes de Zyclon B vides. D'ailleurs, on peut visiter une chambre à gaz, mais qui perd son côté sinistre à cause de la file des touristes qui attendent de passer dans la salle des fours crématoires pour se faire photographier devant.
Chaque pays gros pourvoyeur de victimes a son exposition dans un baraquement. On voit ainsi dans le baraquement des Pays-Bas qu'un train partait tous les 3 jours de Hollande pour la Pologne déchargeant alternativement tel ou tel camp de concentration ou d'extermination.
L'avantage de la présentation générale du camp est que les faits sont présentés sans fioritures et de façon neutre (sans sentiments de haine derrière). On apprend aussi que la résistance polonaise a été assez active pour essayer de garder le contact avec l'intérieur du camp, favoriser les évasions (peu nombreuses), apporter autant de réconfort que possible aux prisonniers.
Le musée cherche à replacer les lieux de vie des détenus, et à donner une vue sur les conditions de vie. On voit plus de photos dont plusieurs galeries de portraits dont certains sont fleuris. Il y a donc un hommage constant des victimes.
L'entrée des camps est gratuites, seules les toilettes sont payantes...
Pour finir, une réflexion qui m'est venu en voyant les guides du musée à Auschwitz I : je n'aimerais pas à avoir à faire la visite tous les jours voire plusieurs fois par jour, même en étant payé pour ça. On ne se rend pas compte à quel point le métier de guide ne doit pas être si facile tous les jours...
Bref, durant cette journée durant laquelle pluie, soleil et vent glacial ont eu tour à tour leur place, nous avons visité les 2 camps.
Auschwitz I : petit et aménagé en musée où se déroulaient les expérimentations des chambres à gaz.
Auschwitz II - Birkenau : le camp de concentration à proprement parler, celui qui est le plus connu et dont la fameuse porte de la mort marque l'entrée (elle est d'ailleurs plus petite que l'on peut se l'imaginer dans les films).
Pour moi, il s'agissait de la seconde visite de Birkenau et la première du camp I. Donc les impressions et les émotions ont été moins fortes que lors de la première fois il y a presque deux ans, même si ça ne m'a pas empêché de serrer les mâchoires pendant la visite. Pour Papa, l'effet a été plus marqué. L'ampleur du massacre ou mass murder impressionne, ainsi que l'organisation minutieuse que cela révèle. Comme dit Papa, "aucun doute, ils savaient ce qu'ils faisaient".
Et tant qu'on n'a pas visité, on ne s'imagine pas pleinement ce à quoi les images que l'on voit dans les films renvoient. Lors de notre visite, nous avons croisé beaucoup de groupes d'Israéliens qui faisaient leur pèlerinage sur les lieux de la Shoah.
Plusieurs choses sont à noter en plus de ces quelques impressions, ce que l'on visite dans le camp II sont des baraques, coquilles vides qui abritaient des centaines de malheureux. Il ne reste plus grand chose des crématoires et des chambres à gaz. Peu de photos sont exposées, si tant est qu'il en existe encore beaucoup. On ne peut donc que faire fonctionner ses méninges, et s'imaginer ce qu'était le camp en fonctionnement, en hiver, dans la boue et la neige, sous le vent, avec ses cortèges de trains, ses barbelés, ses SS, les kapos qui relayaient la terreur ou au contraire qui jouaient un rôle protecteur, la promiscuité, la fatigue des travaux forcés, la maladie et la mort omniprésente par l'odeur des fumées des fours crématoires.
Le camp I est quant à lui, aménagé comme un musée. Il rassemble plus de documents et d'objets. Ainsi pêle-mêle, sont entassés prothèses, cheveux, chaussures, valises... et boîtes de Zyclon B vides. D'ailleurs, on peut visiter une chambre à gaz, mais qui perd son côté sinistre à cause de la file des touristes qui attendent de passer dans la salle des fours crématoires pour se faire photographier devant.
Chaque pays gros pourvoyeur de victimes a son exposition dans un baraquement. On voit ainsi dans le baraquement des Pays-Bas qu'un train partait tous les 3 jours de Hollande pour la Pologne déchargeant alternativement tel ou tel camp de concentration ou d'extermination.
L'avantage de la présentation générale du camp est que les faits sont présentés sans fioritures et de façon neutre (sans sentiments de haine derrière). On apprend aussi que la résistance polonaise a été assez active pour essayer de garder le contact avec l'intérieur du camp, favoriser les évasions (peu nombreuses), apporter autant de réconfort que possible aux prisonniers.
Le musée cherche à replacer les lieux de vie des détenus, et à donner une vue sur les conditions de vie. On voit plus de photos dont plusieurs galeries de portraits dont certains sont fleuris. Il y a donc un hommage constant des victimes.
L'entrée des camps est gratuites, seules les toilettes sont payantes...
Pour finir, une réflexion qui m'est venu en voyant les guides du musée à Auschwitz I : je n'aimerais pas à avoir à faire la visite tous les jours voire plusieurs fois par jour, même en étant payé pour ça. On ne se rend pas compte à quel point le métier de guide ne doit pas être si facile tous les jours...
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