Krakau - Bamako
Je m'étais fixé comme programme d'écrire sur le racisme, après avoir écrit sur la ferveur religieuse polonaise. Pour ne pas mélanger les sujets, et éviter les amalgames et les stéréotypes comme le polonais est ultra-catholique, raciste et homophobe (ce sera le thème du prochain post). Et l'expérience que j'ai faîte vendredi soir m'a conforté dans cette volonté de ne pas créer les faux stéréotypes.
La Pologne, par tradition, est plus un pays d'émigration que d'immigration. La Pologne n'a pas eu de colonies sur d'autres continents (comme cela peut être le cas de la France ou du Royaume-Uni), et n'a pas suscité de flux d'immigration de main d'oeuvre étrangère par une croissance après-guerre, et même aujourd'hui, il y a toujours émigration malgré une économie en pleine expansion.
Prise dans le giron de l'URSS, elle s'est retrouvée coupée du monde (autre que soviétique) pendant 40 ans. Ce qui n'a pas aidé à habituer les polonais à la diversité de "couleur".
Donc en Pologne, comme dans tous les pays d'Europe centrale ou d'Europe de l'est, la population est majoritairement blanche. Les minorités "visibles" y sont facilement repérables. En effet, je pense que le ratio est d'environ 1 pour 10 000, voire plus. Et en l'espace de presque un an, j'ai du voir moins de Noirs que dans une rame de RER faisant Paris Gare du Nord - Cernay.
Ainsi, la majorité des polonais, même s'ils ne se considèrent pas comme raciste, tiquent face à la différence et à l'odeur (de l'aveu de ma chef par rapport au fait de se retrouver seule dans une salle avec le seul Noir de notre usine). Et cela touche malheureusement même les polonais très ouverts, dont par exemple une voisine de bureau qui parle très bien français, qui a été testé sur les endroits où elle aimerait bien vivre par un collègue, et qui n'a pas approuvé sa volonté de vivre en Afrique, à cause des "gens".
On peut qualifier ce racisme de racisme latent car à part certains jeunes cons sûrement trop ouverts aux idées d'extrême droite, la réaction normale des polonais dans la rue, est l'indifférence, même si beaucoup n'apprécient pas de les voir. Et on m'a montré une fois, l'entrée d'une "boîte pour Noirs", qui est en fait une boîte où se joue du hip-hop, et où en effet, on peut rencontrer des Noirs car c'est un des endroits où il n'y a aucune discrimination à l'entrée (même si ce problème de discrimination à l'entrée ne touche, de façon certaine, que quelques clubs).
Mais ne généralisons pas car j'ai la chance de sortir avec des polonais qui ont l'air de mieux accepter la différence, puisqu'ils ont accepté une polono-guinéenne dans leur groupe. Et elle les a intégré dans son propre cercle. Du coup, j'ai été invité par ces Polonais à la soirée d'ouverte d'un bar africain, le "Kumassay". Et là en une soirée, j'ai rencontré au moins une rame entière de RER... Et j'ai passé une très bonne soirée où seuls les Polonais se cherchaient des problèmes entre eux.
Pour finir sur le racisme, il paraît aussi qu'il y a beaucoup d'antisémitisme, mais je n'en pas vu de manifestation à part des étoiles de David taguées sur les murs de Kazimierz (le quartier juif) et les propos radiodiffusés par Radio Marjya, soutenue par les parties populistes et d'extrême droite, mais qui ne touchent qu'une certaine tranche de la population polonaise (principalement non urbaine d'après ce que j'ai pu comprendre).
Nota : je suis en train de lire "Dans la peau d'un Noir" de John Griffin que je recommande vivement.
La Pologne, par tradition, est plus un pays d'émigration que d'immigration. La Pologne n'a pas eu de colonies sur d'autres continents (comme cela peut être le cas de la France ou du Royaume-Uni), et n'a pas suscité de flux d'immigration de main d'oeuvre étrangère par une croissance après-guerre, et même aujourd'hui, il y a toujours émigration malgré une économie en pleine expansion.
Prise dans le giron de l'URSS, elle s'est retrouvée coupée du monde (autre que soviétique) pendant 40 ans. Ce qui n'a pas aidé à habituer les polonais à la diversité de "couleur".
Donc en Pologne, comme dans tous les pays d'Europe centrale ou d'Europe de l'est, la population est majoritairement blanche. Les minorités "visibles" y sont facilement repérables. En effet, je pense que le ratio est d'environ 1 pour 10 000, voire plus. Et en l'espace de presque un an, j'ai du voir moins de Noirs que dans une rame de RER faisant Paris Gare du Nord - Cernay.
Ainsi, la majorité des polonais, même s'ils ne se considèrent pas comme raciste, tiquent face à la différence et à l'odeur (de l'aveu de ma chef par rapport au fait de se retrouver seule dans une salle avec le seul Noir de notre usine). Et cela touche malheureusement même les polonais très ouverts, dont par exemple une voisine de bureau qui parle très bien français, qui a été testé sur les endroits où elle aimerait bien vivre par un collègue, et qui n'a pas approuvé sa volonté de vivre en Afrique, à cause des "gens".
On peut qualifier ce racisme de racisme latent car à part certains jeunes cons sûrement trop ouverts aux idées d'extrême droite, la réaction normale des polonais dans la rue, est l'indifférence, même si beaucoup n'apprécient pas de les voir. Et on m'a montré une fois, l'entrée d'une "boîte pour Noirs", qui est en fait une boîte où se joue du hip-hop, et où en effet, on peut rencontrer des Noirs car c'est un des endroits où il n'y a aucune discrimination à l'entrée (même si ce problème de discrimination à l'entrée ne touche, de façon certaine, que quelques clubs).
Mais ne généralisons pas car j'ai la chance de sortir avec des polonais qui ont l'air de mieux accepter la différence, puisqu'ils ont accepté une polono-guinéenne dans leur groupe. Et elle les a intégré dans son propre cercle. Du coup, j'ai été invité par ces Polonais à la soirée d'ouverte d'un bar africain, le "Kumassay". Et là en une soirée, j'ai rencontré au moins une rame entière de RER... Et j'ai passé une très bonne soirée où seuls les Polonais se cherchaient des problèmes entre eux.
Pour finir sur le racisme, il paraît aussi qu'il y a beaucoup d'antisémitisme, mais je n'en pas vu de manifestation à part des étoiles de David taguées sur les murs de Kazimierz (le quartier juif) et les propos radiodiffusés par Radio Marjya, soutenue par les parties populistes et d'extrême droite, mais qui ne touchent qu'une certaine tranche de la population polonaise (principalement non urbaine d'après ce que j'ai pu comprendre).
Nota : je suis en train de lire "Dans la peau d'un Noir" de John Griffin que je recommande vivement.
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