Wroclawska 47A/8, Krakow, Poland

10 mars 2006

En me promenant du côté de Gdansk

Quelques lignes sur une ville très intéressante et relativement importante dans l'histoire de la Pologne : Gdansk, comme le titre du post ne l'indique pas...

Donc, en me promenant du côté de Gdansk, je suis tombé sur un morceau d'histoire de la Pologne. En effet, cette ville a deux facettes grosso modo.

La première est la partie ancienne de la ville, à savoir la vieille ville (stare miasto) et la ville principale (glowne miasto). Cette partie a été fondée par les colons allemands, enrichie sous l'occupation des chevaliers teutoniques, a vu l'installation des marchands hollandais, grâce auxquels la ville a des allures de ville flamande.

L'influence allemande s'y est aussi fortement exercée, ce qui explique, par exemple, l'alternance des religions catholique et protestante au sein d'un même lieu de culte, l'église Mariacki (plus grande église de Pologne et dont les dimensions sont comparables à Notre-Dame de Paris). Ou encore la présence en grande quantité de touristes allemands septuagénaires.

Sous le nom de Dantzig, cette ville devint aussi internationnellement connue comme le point de départ de la Seconde guerre mondiale.

Sous le nom de Gdansk, après cette guerre, et là il est question de la seconde facette du lieu, la cité a été reconstruite comme tant d'autres villes (en Pologne comme ailleurs). Et autour du centre, quelques immeubles typiques du communisme ont poussé, mais pas autant qu'à Varsovie.

Autre legs du communisme, de part sa vétusté et son aspect de vieille industrie, le chantier naval est un autre lieu d'histoire. C'est là qu'éclata une révolte durement réprimée, c'est là aussi que fût fondé le fameux Solidarnosc...

Mais aussi en me promenant du côté de Gdansk, j'ai vu l'eau, les mouettes, mais pas la mer, faute d'avoir pris à gauche... En me promenant du côté de Gdansk, j'ai aussi marché sur l'eau... glacée (et non je ne suis pas Jésus), et ai vu une partie de pêche à la manière esquimau.

En me promenant du côté de Gdansk, j'ai aussi vu le côté chaleureux et froid d'une ville portuaire chargée d'histoire. J'ai aussi vu deux bons resto... le français n'a pas pu s'empêcher de s'exprimer.

En me promenant du côté de Gdansk, je me suis, une fois de plus, pris d'affectation pour la Pologne.

Et puis, et surtout, en me promenant du côté de Gdansk, je me suis choppé la crève !


Do widzenia. Na razie.

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04 mars 2006

Coucher de soleil à Prague (photo)

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Zdar nad Sazavou - CZ (Photos)

Quelques photos d'un petit coin de république tchèque découvert au cours d'un week-end de saint Valentin.

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03 mars 2006

Fêtes de fin d'année 2005 (2/2) : Nouvel An à Moscou

Passons maintenant à la deuxième fête de fin d'année, celle qui marque le passage d'une année à une autre, le fameux Nouvel An. Après la France, l'Italie à Florence, et la Pologne à Cracovie, je passe le Nouvel An dans un nouveau pays.

Avant de commencer à parler de cette fête que j'ai passé en Russie, quelques explications sur l'importance du Nouvel An en Russie par rapport à Noël.

En effet, le Communisme ayant laissé quelques traces dans ce pays, comme dans d'autres d'ailleurs, les fêtes religieuses n'ont pas une grande importance. Voilà pourquoi, Noël en particulier ne fait pas l'objet de grandes célébrations ou de beaucoup de fastes. De plus, il se fête le 08 janvier et non le 25 décembre. Et après 70 ans de Communisme, le fait de célébrer la nouvelle année est rentré dans les moeurs comme quelque chose de plus important que celle de passer Noël. Ainsi, on célèbre le Nouvel An en famille, comme c'est le cas pour Noël dans les pays occidentaux.

La parenthèse est refermée. La suite logique, est donc que j'ai passé la saint Sylvester avec la famille d'Elena dans l'appartement familial. A table, nous avions les parents Alla et Sacha (diminutif d'Alexander), la grand-mère paternelle qui vit dans le même appartement, Elena et moi.

Au menu, rien d'extraordinaire par rapport à l'ordinaire, à savoir des salades composées froides, du chou en tranche, une soupe, de la betterave rouge... Mais quand même du caviar sur du pain beurré.

Avant de commencer le repas aux alentours de 23h, le père fait un toast portant sur l'année écoulée, les changements qui ont eu lieu (le début de l'université pour Elena, l'arrivée d'un nouveau membre dans la famille, moi), et d'autres remerciements sur le fait d'être tous réunis entiers et en bonne santé autour de la table.

Puis on ouvre la fenêtre pour permettre à l'année qui vient de s'écouler de partir. On lui fait un petit au revoir et on referme le fenêtre, parce que c'est pas le tout mais il fait un petit -10° / -15°C.

On mange tous ensemble, ce qui n'est pas fréquent dans cette famille (les repas sont échelonnés en fonction de quand les gens arrivent), avec la télévision rouge des années 70 allumée. La télévision ne capte pas très bien, mais ce n'est pas grave.

Avant minuit, on remplit les verres de champagne moscovite. On attend l'apparition du Président Poutine qui fait son allocution annuelle souhaitant au peuple russe une année prospère et pleine de bonheur. Il fait lui aussi un petit bilan de l'année écoulée mais très rapide. Puis laisse l'horloge de la tour SpasskaIa sonner les douze coups de minuit.

C'est à ce moment que se joue quelque chose d'important : il s'agit de brûler un petit morceau de papier sur lequel on a écrit au préalable un voeu. Puis de mettre les cendres dans la coupe de champagne et de la boire cul-sec. La difficulté tient au fait que mis à part l'écriture du voeu, tout doit se passer dans les douze coups pour que le voeu se réalise...

Une fois avalée la première coupe de champagne, on s'en ressert une deuxième pour trinquer à l'année qui vient de démarrer. On ouvre encore la fenêtre pour faire entrer la nouvelle année, et on l'accueille le verre à la main, histoire de lui faire bonne impression... On referme encore une fois la fenêtre parce que même avec une année en plus, le froid est toujours là.

Après cela, on reprend le repas, avec quelques photos, une pause câlin avant le dessert composé d'un gâteau et d'une glace.

Et là, c'est dodo.

Mais j'étais parti pour oublier de parler des feux d'artifice. En effet, en Russie, du 31 décembre au soir au 5-6 janvier, c'est le festival amateur des feux d'artifice et des pétards. Les italiens n'ont qu'à bien se tenir car même le boucan que j'avais vu et entendu (surtout entendu) à Florence pour le Nouvel An 2004 fait pâle figure face au fait que beaucoup de russes font leurs feux d'artifice. Résultat : du bruit et de la lumière partout, et le lendemain des emballages grillés partout dans la neige. Et de belles images pour un Nouvel An qui aurait sûrement pu être plus festif que la réunion de famille mais un premier Nouvel An avec ma belle et une expérience de plus.

Fêtes de fin d'année (1/2) : Wigilia Bozego Narodzenia / Veillée de Noël

Alors que nous venons de dépasser la Saint Valentin, je reviens sur la période des fêtes de fin d'année. Je sais, j'ai un peu de retard (juste deux mois et demi).

Ce Noël 2005, je l'ai passé en Pologne. Et oui, faire Krakow-Paris-Moscou-Krakow en 10 jours était un peu cher... Parce que, je dois le rappeler, j'ai passé le Nouvel An à Moscou,c'est l'objet du deuxième billet sur les fêtes de fin d'année.

Donc pas de Noël en France...

... Mais une veillée de Noël aux couleurs polonaises. Une de mes collègues a été assez sympa pour m'inviter à participer au repas de famille de Noël qui a lieu le 24 décembre et qui est communément appelé Wigilia. Ce repas est plus important que le 25, ou encore le 26 qui sont deux jours fériés. Il est possible de faire plusieurs repas dans la même soirée : repas dans sa famille, repas dans la famille du conjoint, et repas chez des amis très proches... Autant dire que cela tient du chemin de croix, si l'on essaie d'imaginer ce que cela représente de faire trois repas de Noël dans une soirée.

Donc je me rends chez la mère de ma collègue Ewa, où j'arrive à l'heure, sur les talons d'autres invités. Participent au repas, la mère d'Ewa, le beau-père d'Ewa, Ewa, son mari Pawel, les parents de Pawel, sa grand-mère et celle d'Ewa, la soeur d'Ewa, Marika et son mari italien Federicco. Et moi.

Les présentations faîtes, place à la tradition. A savoir l'échange des voeux, chacun prend dans la main gauche un morceau de pain que l'on peut comparer à de l'hostie dans un panier. Puis on fait le tour de toutes les personnes, on se serre la main tout en s'échangeant des voeux de bonheur, de santé, d'amour... Une fois les voeux échangés, on prend un bout du morceau de pain de l'autre et on le mange. Puis on passe au suivant. A la fin de cette tournée, je tombe sur la grand-mère de Pawel, une petite femme énergique de 92ans que son mari a ramené d'Ukraine. Elle me fait une pléiade de voeux et du bonheur pour des siècles. Bien sûr, on m'a traduit le contenu.

Après ça, c'est pas le tout mais on est là pour manger donc tous à table ! Et c'est parti pour la valse des plats. En entrée chaude, le Barszcz, une excellente soupe de betteraves, avec des oreilles, traduction du nom donné à cette sorte de pierogis en forme de croissant. Il ne vaut mieux pas savoir comment le barszcz est préparé.

Ensuite, l'entrée froide, la karp, carpe, cuisinée soit panée, soit avec de la gelée. Et alors, que l'on commence à déjà bien avoir mangé, arrivent les pierogi ruskie ou pierogis russes : pâtes farcies à la pomme de terre et au fromage. C'est très consistant, après une petite dizaine, on n'en peut plus.

Afin de se ménager une pause avant le dessert, on passe à la distribution des cadeaux. Et aux chants de Noël ! En polonais SVP. Bon il y a eu une petite controverse sur le fait que certains chants ne soient pas des chants de Noël, mais je n'ai pas spécialement vu de différence.

Un autre sujet de discussions passionnées a concerné le président polonais conservateur. Et comme on me l'a dit dès le départ, parler politique dans un repas de famille, c'est partir dans des échanges sans fins. Pour preuve la discussion entre le père de Pawel et sa grand-mère, l'un étant défavorable à Kaczka (canard en polonais, blague autour du nom Kaczincky) et l'autre y étant favorable, n'avait pas pris fin quand ils ont pris la route pour rentrer chez eux.

Mais avant de partir, nous avons eu droit au dessert, ukrainien de surcroît, fait de grain de je ne sais plus quoi et d'autres choses. Tout ce que je peux en dire, c'est que c'est très sec et qu'avec un yaourt ou une crème fraîche, ça passerait sûrement mieux. Accompagné d'un expresso fait par le beau-frère italien qui s'y reprendra à trois fois avant de faire fonctionner la cafetière traditionnelle.

J'ai oublié de parler du jus de pommes séchées, mais ce n'est pas grave. Tout de qu'il faudra en retenir, c'est que j'ai passé un très bon réveillon de Noël à la polonaise, suivi d'un 25 décembre à la française avec rôti, pommes dauphines, bûche, fromage et foie gras. Et que la Pologne n'a pas failli à sa tradition d'hospitalité.

Train-train

Une petite histoire qui m'est arrivée en prenant le train de Krakow (Pologne, NDR) à Olomouc (République tchèque). Trajet fait pour la bonne cause, i.e. ma très chère Lena.

Chapitre 1 : Krakow

Le jeudi soir, un jour avant le départ, je passe à la PKP (=SNCF avec un service d'un aussi bon niveau...), guichet international de la gare principale de Krakow. M'étant renseigné sur le Net à propos des horaires et numéros de trains, j'arrive avec mon papier, comme ça tout est facilité. Oui mais, manque de bol, la guichetière me dit d'un ton très aimable que le numéro de mon train n'existe pas et qu'il faut que j'aille voir le bureau des renseignements ("Informacje" pour les intimes). J'obéis donc bien gentiment et extorque l'information à l'employé qui ne parle l'anglais que comme ça (petit signe qui montrent 1 petit centimètre entre le pouce et l'index, ça veut tout dire, surtout hors du contexte... pas d'idées déplacées SVP). Je reviens triomphant au guichet en lui disant que c'est bien le bon numéro. Alors, elle cherche dans son bottin des horaires de train et fait appel à sa collègue qui m'explique qu'il s'agit d'un train couchettes russe circulant entre Moscou et Prague. Et que la PKP ne vend pas de billets pour ce train-là. Par contre, je peux tenter de monter dedans et d'acheter mon billet auprès du contrôleur. Dobrze ! Fine ! Gut ! Bien !

Chapitre 2 : Katowice, la gare

Je décide de faire comme on me l'a conseillé. Le vendredi, j'arrive à Katowice où j'ai ma correspondance (1 heure). Je retente auprès de la PKP ma tentative d'achat de billets. Tentative plus chanceuse cette fois, car la guichetière me vend un billet, mais pas de réservation, il faut aller l'acheter auprès du "Konduktor". On s'approche du but. Le train devait arriver à 22h20 et repartir à 22h40, mais il n'est arrivé qu'à 23h... et pas sur le quai annoncé... Je monte dans le train...

Chapitre 3 : Katowice, le train

Et en redescends 1 minute plus tard, après avoir rapidement "discuté" avec la contrôleuse de la rame, qui m'a dit d'aller voir ailleurs si elle y était. Toujours bien gentil, et surtout bien décidé à trouver une place dans le train et une personne qui comprenne la situation, et d'autant plus motivé par les 4 heures d'attentes avant le prochain train, je vais de wagon en wagon essuyer refus sur refus de la part des contrôleurs (/ses). Chacun son refus d'ailleurs : le hochement de tête négatif, le "nie, nie", le je t'ouvre pas la porte, le la porte est bloquée par la glace, le "il fait aller voir le wagon polonais du train" (késako ?), et j'en passe et des meilleurs. Arrivé à la fin du train, je remonte en courant vers les voitures de têtes pour épuiser mes dernières chances : 2 wagons. Le premier ne se démarque pas des autres. Au second, la contrôleuse, enlève du cambouis de ses mains pour regarder mon billet et j'arrive à lui faire comprendre ce que je veux. Elle m'emmène dans son compartiment et sort son livre : "c'est 10 euros". "Cool, mais je n'ai que des Zlotys..." "C'est 10 EUROS". "OK et payer en couronnes tchèques, c'est possible ?" "Maybe", sur ce, elle me mène au compartiment, j'y sors mon argent, un billet de 200 couronnes. Là, elle me dit "240 couronnes". Je regarde dans mes pièces, j'ai 45 couronnes. Je suis sauvé, d'autant plus, que le taux de change voudrait que je paie dans les 260-280 couronnes...

Epilogue

Le train part peu de temps après le paiement, il m'aura fallu dans les 10 minutes pour trouver un endroit où il a été possible de payer sa place... Le train est tout confort, le contrôleur vient me prévenir de l'arrêt prochain du train à Olomouc, et vient me chercher une fois en gare pour me faire descendre du train.

Pour l'anecdote, je présente ma carte d'identité aux douaniers qui cherchent où est mon visa, avant de me demander si je ne serais pas monté à Katowice.

Le voyage retour est marqué par un retard de 35 minutes pour une correspondance de 30 minutes... La ponctualité polonaise ne s'applique pas à tout.

Cartons, je vous aime !

Aujourd'hui, il a neigé, pas spécialement étonnant dans ce pays ou ailleurs, même dans le Sahara, il neige. Ce qui est étonnant pour moi petit Français perdu dans la petite Pologne (c'est le nom de la région, Mała Polska), c'est qu'il s'agit d'un temps digne d'un mois de janvier très froid. Mais bon, s'ouvrir de nouveaux horizons ce n'est pas seulement se la couler douce.

Et cela peut amener quelques surprises, heureuses ou moins heureuses. La transition est donc tout trouvée pour vous servir l'entrée chaude (c'est là qu'on voit ceux qui suivent ou pas). La fameuse histoire des cartons... ah! Oui, bah ne faîtes pas cette petite moue dégoûtée ! C'est très bon une histoire de carton, même si ça peut laisser un petit goût pâteux au fond de la gorge... en tout cas, ça fait suer.

Pour résumer, en étant VIE (Volontaire International en Entreprise, NDR), j'ai le droit de déplacer 150 kg d'effets personnels vers mon pays d'affectation. Cela donne droit à prise en charge dans la limite de certains plafonds... Mais je ne vais pas rentrer dans les détails scabreux de la préparation des ingrédients.

Toujours est-il que j'ai fait déplacer certaines de mes affaires, les autres restant en France, dont mes CDs (snif !). L'enlèvement a été impeccable, rien à redire.

C'est la livraison qui a posé problème. Prévue durant l'après-midi de mon arrivée, et devant être effectuée par l'entreprise partenaire de mon affréteur français Copernic (pour la citer et vous éviter de le faire entrer dans votre panel fournisseurs), elle n'a pas eu lieu en temps et en heure. Pourquoi ? Et bien, c'est un peu à cause de moi (mea culpa). En effet, j'avais appuyé sur le fait que je voulais la livraison le 03/11/05 dans l'après-midi. Cette exigence a été prise en compte. Mais ce que j'avais oublié de prendre en compte de mon côté, c'est que les Polonais sont toujours à l'heure (sauf les trains et les bus).

Donc le livreur se pointe à 13h chez moi, pendant mon trajet en avion (qui était lui aussi en retard...). Personne à qui livrer, le livreur repart avec le chargement. En sortant de l'avion, un message sur mon répondeur m'attend... Mais (car il faut toujours un mais), je suis incapable de le consulter car je n'ai pas activé cette possibilité avant de partir. Et je ne peux pas joindre mon service client pour demander la modification. Je suis coincé...

Arrivé, chez moi, j'attends, j'attends, j'attends et j'attends encore. Je m'installe quand même un peu avec le peu que j'ai amené avec moi, je fais quelques courses, réceptionne ma machine à laver (elle au moins elle est arrivée) à 15h30 pour un créneau de livraison de 16h à 18h (quand je vous parle de la ponctualité polonaise !). A 16h30, j'appelle Copernic (l'affréteur pas l'astronome, bien que je me sois demandé à un moment si mes affaires ne transitaient pas par l'espace). La personne sur qui je tombe, ne sait pas me répondre et me dit qu'elle me rappelle après s'être renseignée. 1h30 plus tard, je rappelle, c'est une autre personne qui décroche, elle me dit qu'il n'y a pas de moyen de savoir où est la livraison car ils n'ont pas de liens avec les chauffeurs. il prend mon numéro pour que l'on me re-contacte le lendemain. Sachant cela, je vais chez Ikea acheter une couette car les miennes sont dans les cartons à venir... On ne rigole pas SVP !

Vendredi matin, l'empereur, sa femme et le petit prince sont venus chez moi me serrer la pince. Comme j'étais parti, le petit prince a dit "puisque c'est ainsi, nous reviendront demain". Samedi matin...

Non, en fait, le lendemain matin, je reçois un coup de téléphone (ça fait mal !) de Copernic me disant d'être devant chez moi à 16h tapantes. C'est mon 1er jour de boulot (un vendredi, si c'est pas beau la vie), et ce n'est pas super de mon point de vue de partir à 15h... Mais bon, mes collègues sont compréhensifs. Donc à 16h tapantes, je suis devant chez moi. J'attends, j'attends, j'attends, une heure passe, une heure et demi passent. Je commence à perdre patience et à avoir froid, j'appelle Copernic qui me dit "je vous rappelle" (ça sent le running gag), on me rappelle pour me dire comme le jour précédent, qu'ils ne peuvent pas contacter les chauffeurs et que les bureaux sont fermés. Et on me demande d'attendre encore un peu. J'attends jusqu'à 18h. A ce moment-là, je rentre, deux heures plus tard, un mec sonne à l'interphone...


MIRACLE, c'est mon livreur !!!


Le gars me livre mes cartons. En guise de diable, il utilise un caddie. Chacun ses méthodes... Autre truc sympa, mes cartons qui étaient propres au départ sont pleins de poussière noire, super ! Certains ont souffert de la manutention... (2/11 ne sont pas réutilisables) pas étonnant quand tu voies le haut d'un carton avec écrit fragile dessus (plus le petit logo du verre pour faire bien), passer vers le bas, puis vers le haut, puis vers le bas et ce en moins d'une minute... Effrayant !

Ensuite, il me laisse en plan avec mes cartons au RDC. A moi de les monter chez moi. Chez moi, c'est le deuxième sans ascenseur... et les cartons font en moyenne 25-30 kg à l'unité. Donc, j'ai fait du sport.

Résultat : rien de cassé sauf 1 verre, mais c'est de ma faute... Un MIRACLE, je vous dis !


J'aurai pu résumer et servir un plat réellement chaud mais je crois que tous ces petits détails donnent de la saveur au plat qui s'est malheureusement refroidi (et oui 15 jours que cela s'est passé !).

PS : Bouclons la boucle, je reçois un appel le dimanche d'après, c'est mon répondeur qui me dit que j'ai un message. Je l'écoute, c'est le message du 03/11 à 13h... Copernic à l'appareil qui me demande de les rappeler. Ils ont un problème avec ma livraison : personne n'est à l'adresse indiquée pour réceptionner les cartons... lol

Voyages-voyages, dixit Laurent Voulzy, ça c'est de la référence !

Une fois dans le taxi, le chauffeur discute avec moi : est-ce mon premier séjour à Cracovie, en Pologne, pour quelles raisons suis-je ici, combien de temps, etc. ? Dès qu’il apprend que je suis là pour un an et demi, il fait la réflexion que je trouverai sûrement une petite femme pour me marier ici… Réflexion qui m’a déjà été faîte d’autres fois lorsque j’ai fait mes visites d’appartement au début du mois d’octobre. La réponse est facile et toute faite, j’ai déjà la petite amie de l’est… Sujet clos, on n’en parle plus.

Je repense à mon parcours en avion. Voyage aller avec la LOT (Polish Airlines) durant lequel j'ai bouquiné le magazine de la compagnie. Il y avait un article intéressant sur le réservoir d'eau de Varsovie construit au siècle dernier (ou plutôt avant-dernier maintenant).

Au décollage, je n'ai pas arrêté de me dire "ça y est, c'est le départ, ce à quoi tu tends depuis deux mois, regardes ce bel aéroport de Roissy Charles de Gaulle tout en béton, regardes-le bien ... car tu ne le verras sûrement plus souvent, juste pour les vacances (comme avant en fait, sauf que ce sera en sens inverse)". Mais bon, en fin de compte, j'étais plus focalisé sur "en route pour ma nouvelle vie" qu'autre chose. Nouvelle vie à laquelle je ne suis pas exactement préparé. Car qui peut se dire préparé à vivre dans un pays étranger ? Pas moi en tout cas, même si je le suis sûrement plus que certains. En tout cas, je ne me suis pas pris la tête sur des "et si...", car comme l'a très bien dit Solène lors de la saturday night raclette party, "si tu commences à te poser des questions et à appréhender, tu ne pars pas." La sagesse a parlée.

Non, on n'est jamais complètement prêt... Jamais complètement prêt à quitter son pays natal, ses parents, sa famille, ses amis... ses CDs ! On arrive quand même à se faire à l'idée de profiter de nouvelles expériences, de nouvelles occasions de se faire des amis dans un contexte très différent, de voir autre chose, de s'adapter à de nouveaux modes de vie (non plus en touriste mais en autochtone), et puis de voir que les clubs sont gratuits, que la musique est bonne (qui me dira d'où vient cette référence ?) et que les conso sont à 5-6 zlotys (moins de 2 euros)... Bref de nouveaux horizons pas forcément déplaisants et toujours enrichissants.

Canapés ou amuses-gueules

Ah, ça y est vous êtes revenus, c'est l’heure du service… Prenez place à table nous allons vous apporter l’apéritif.

Permettez-moi de vous proposer quelques petites impressions recueillies lors de mon arrivée. Etant arrivé le 3 novembre, c’est l’automne en France, comme en Pologne. Jusqu’ici rien de spécial, il y a aussi la fête des morts, comme en France. Donc les cimetières sont fleuris… ce qui crée un énorme contraste avec le reste du pays dont les couleurs sont plutôt ternes, en opposition avec les bouquets de couleurs vives. Ainsi, en cette saison, là il y a de la couleur en Pologne, c’est dans les cimetières. La vie dans les lieux dédiés aux morts, un thème que les pays de l'est savent cultiver...

Que dire d’autre ? L’aéroport a été baptisé aéroport international Jean-paul II, il est composé d’une piste et est attenant à un aérodrome militaire. Composé aussi d'une piste sur laquelle campent des avions. Un des modèles de ces avions est le même qu’une maquette qu’avait fait mon frère Nicolas. Je sais, ça ne présente pas un intérêt grandiose, mais j’aurai reconnu entre tous, ce bimoteur à la carlingue cubique. Un jour, j’essaierai de retrouver le modèle de ce petit avion qui était passé en quelques coups de pinceaux d’un modèle de ligne blanc, à un modèle militaire marron et kaki. Voilà pour la première madeleine de Proust du repas.

Oh pardon, je vous sers des madeleines à l’apéritif… Quel manque de savoir-vivre !

Au menu...

En tant qu'amuses-gueules, la mise en situation ayant été faîtes, passons à table, histoire de découvrir la carte des petits évènements du quotidien qui pimentent l'existence. Je parle de ces petits riens de la vie de tous les jours auxquels on ne prête que rarement attention, mais qui prennent une autre dimension lorsque l'on est à l'étranger.

Donc au menu, en entrée chaude la fameuse histoire des cartons (attention cela peut prendre du temps...). En entrée froide, le shopping à l'épicerie (ou plutôt le petit magasin du coin), ou encore la très fine histoire de la première connexion au net polonais, au choix. Sans oublier le plat de résistance, à savoir les premiers jours au travail saupoudré de son petit trajet en bus qui donne encore plus de saveur au plat. Pour finir, quelques petites spécialités du crû dont je vous réserve la surprise.

Mais comme il est 11h passées, le restaurant ne sert plus. Je vous invite donc à repasser et à prendre votre mal en patience.

Bonne soirée ! Et encore merci de la visite.

Ça y est, je m'y mets !

Dzien Dobry (bonjour),

Voilà, ça y est je me lance dans la rédaction de mon blog. Comme il s'agit de ma première fois, je crois que ça va partir dans tous les sens, donc ne vous formalisez pas trop.


Donc pour ceux qui ne seraient toujours pas au courant, je suis en Pologne , à Krakow où je suis parti pour un an et demi. Durant cette période, je continue de travailler chez Valeo, toujours dans les systèmes d'essuyage, ou plutôt dans les ressources humaines des systèmes d'essuyage... ce qui ne veut strictement rien dire ! Mais cette fois, au lieu de travailler au siège social de la branche (jargon pour dire division), je suis dans un site de production à 30 minutes du centre de Cracovie.